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Impact des APE sur le secteur agricole et agroalimentaire au Sénégal

Cette étude parue sur la série Reflexions et Perspectives de l'ISRA porte sur l'impact des APE sur le secteur agricole et agroalimentaire au Sénégal. Elle fournit les résultats obtenus à partir d'un Modèle d'Equilibre Général Calculable (MEGC) MIRAGE sur plusieurs paramètres de l' économie nationale. Ces travaux ont été conduits par le Bureau d'Analyses Macro-Economiques de l'ISRA (BAME).

Publié le 16 avril 2008

L’ Accord de Partenariat Economique (APE) a été signé en juin 2000 à Cotonou, au Bénin entre l’Union Européenne (UE) et 71 pays d’Afrique, des Caraîbes et du Pacifique. Il devait entrer en vigueur le 1er janvier 2008.
L’instrument de travail utilisé pour l’étude sur les APE est le Modèle d’Equilibre Général Calculable (MEGC) MIRAGE (Modelling International in Applied General Equilibrium) développé par le Centre d’Etudes Prospectives et d’ Informations Internationales (CEPII). Il intégre des éléments de concurrence parfaite comme imparfaite, de différenciation des produits par variétés et par gamme de qualité et d’ investissement direct à l’étranger.

Un APE intégre trois principes de base dimensions :
* la réciprocité commerciale (la compatibilité avec l’OMC)
* le renforcement de l’intégration régionale
* le développement

Ainsi, la base fondamentale des APE est l’établissement d’une zone de libre échange supprimant progressivement l’essentiel des droits de douane entre les parties, ainsi que toutes les mesures non tarifaires, tels que les contingents et les mesures ayant un effet équivalent. En d’autres termes, le Sénégal doit ouvrir son marché à la majorité des exportations européennes, ce qui augmentera la concurrence pour les producteurs domestiques.

L’évaluation de l’impact des APE sur l’économie Sénégalaise avec l’utilisation du Modèle d’Equilibre Général Calculable MIRAGE a montré
d’une manière générale des perspectives de gains trés faibles. En effet, en plus des pertes des recettes fiscales attendues, elle a montré une baisse du revenu réel, combinée à une détérioration des termes de l’échange. Par ailleurs, la hausse constatée des exportations n’arrive pas à combler le déficit de la balance commerciale. En outre cette étude révèle que le Sénégal n’a pas intérêt à signer les APE sans une liste de produits sensibles car dans le contexte actuel, le choix des produits sensibles se faisant en groupe, le Sénégal peut se retrouver dans une situation où ses produits sensibles seront exclus de la liste finale de son groupe de négociation. En revanche, elle a aussi révélé que le Sénégal et son groupe avaient besoin de réformer leur système fiscal qui reste encore fortement tributaire des recettes douanières.

Pour toutes informations complémentaires, s’adresser à l’ISRA-BAME, Tel : (221) 33 859 17 55/60, Télécopie : (221) 33 832 24 27.
E-mail : pndieye@refer.sn

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