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PROMOTION D’UNE AGRICULTURE COMPETITIVE ET DURABLE : Des horticulteurs se familiarisent avec les règles du commerce mondial

Publié le 16 avril 2008

Dans ce monde libéralisé à outrance, aucun secteur économique ne saurait se soustraire des règles et politiques commerciales qui régissent les espaces d’échange. Qu’il s’agisse du marché intérieur sénégalais, de l’espace Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), de l’Organisation mondiale du commerce (Omc).
La maîtrise des enjeux, des règles et politiques commerciales est fondamentale pour tout producteur qui se veut être compétitif. C’est là tout le sens de l’atelier de renforcement des capacités, organisé par le Conseil national de concertation et coopération des ruraux (Cncr), au profit d’une trentaine de leaders horticulteurs sur les enjeux, les règles commerciales et politiques économiques de la Cedeao, de l’Uemoa ou de l’Omc ...

Il s’agit, selon Mme Aminata Sow Kane, directrice régionale de l’Ancar de Thiès, d’une mise à niveau des producteurs du secteur horticole dans des domaines où ils ont toujours pensé qu’ils étaient réservés aux administratifs ; « or, pour être compétitif dans un marché, il faut d’abord comprendre les attentes de la clientèle puis les normes auxquelles les produits sont soumis et les meilleurs moments d’une bonne vente », indique-t-elle.

Ayant constaté beaucoup d’insuffisances à ce niveau, Mme Kane estime qu’un renforcement de capacité s’avère nécessaire. « En tant que technicienne, je constate que nos producteurs ont d’énormes connaissances empiriques dans leurs domaines d’activités et ont besoin d’être mieux outillés afin de saisir toutes les opportunités qui s’offrent à eux dans les marchés de la sous-région ou international », ajoute-t-elle.
Une vision entièrement partagée par Souleymane Sarr, technicien au ministère de l’Agriculture et animateur de cet atelier qui, de son côté, s’est beaucoup appesanti sur une meilleure circulation des informations sur les règles et politiques commerciales au sein des producteurs.
« Cela va les aider à faire un meilleur choix des spéculations sur lesquelles ils peuvent gagner de l’argent », dit-il. Selon lui, une meilleure compréhension des enjeux va permettre aux producteurs d’être plus agressifs, plus compétitifs dans le marché local, sous-régional et international.
Toutefois, Ndiassé Ngom de l’Agence sénégalaise des produits à l’exportation (Aspex), souligne que les horticulteurs tirent leur épingle du jeu sur quelques spéculations comme le melon, la mangue, le haricot vert, la tomate... « Dans ces spéculations, notre pays tient son rang », souligne-t-il. Cependant, il reconnaît qu’il reste des efforts à faire dans la diversification et l’élargissement à d’autres spéculations où le Sénégal peut faire de bonnes affaires. « C’est là, la raison de ma présence à cette rencontre », conclut-il.

Source : Le Soleil du 05 février 2008

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