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Loi des finances 2008

Loi des finances 2008 : Prévision d’une croissance économique de 6,1 %

Publié le 15 novembre 2007

Le gouvernement du Sénégal mise sur la mise en œuvre rapide de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) pour atteindre les objectifs du développement économique et financier à moyen et long termes.

Le Sénégal prévoit une croissance économique de 6,1 % en 2008, indique le projet de Loi de finance pour la gestion de l’année prochaine faisant, hier, l’objet de considérations générales lors de la deuxième session ordinaire 2007 de l’Assemblée nationale. Le gouvernement s’est engagé à accélérer la croissance dans un contexte de maîtrise des hausses des prix des produits de consommation (5,8 % en 2007), à maintenir de bonnes pratiques en matière de gestion budgétaire et monétaire. Ces options expliquent la mise en œuvre rapide de la Stratégie de croissance accélérée (Sca). L’Etat entend consacrer 1591,5 milliards FCFA aux dépenses sur le budget général en 2008 en comptant notamment sur les recettes fiscales qui connaîtraient une hausse de 14,3 % par rapport à 2007, selon le projet de loi lu par le rapporteur général de la commission de l’économie générale et des finances, Salif Bâ.

« Les orientations déclinées dans le Dsrp2 (document de stratégie de réduction de la pauvreté), avec notamment l’urgence de satisfaire la demande sociale, continuent d’inspirer les objectifs du développement économique et financier à moyen et long termes », note le projet de loi de finance 2008.

Examinés en plénière en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Economie, Abdoulaye Diop et de celui du Budget, Ibrahima Sarr, les questions et débat soulevés par les députés ont tourné, entre autres, autour des aspects liés à la reprise des activités des Industries chimiques du Sénégal (Ics), aux problèmes énergétiques (délestages, cherté des factures, etc.), à la pression fiscale. En travaux de commission du 2 au 11 novembre courant, le ministre de l’Economie et des Finances s’est dit attentif à la crise qui a un impact sur le taux de croissance, rapporte le projet de loi de finance 2008. « Des discussions sont menées avec la partie indienne (IFCO) pour trouver une solution définitive à cette question », a rassuré Abdoulaye Diop. Il a en outre noté que tout au long de la législature des réformes ont été votées dans le sens de la baisse des impôts. « Par conséquent, le taux de pression fiscalAprès avoir dénoncé le contrat particulier le liant à l’ASECNA et au titre duquel l’agence assurait la gestion technique et commerciale de l’aéroport international de Dakar et ses aérodromes nationaux, notre pays a décidé de reprendre la gestion de son espace aérien à la fin du délai de six mois (12 mai 2008) et va procéder à la création d’une Agence sénégalaise de Sécurité aérienne (ASSA) dans les prochains jours.

Selon M. Senghor, cette agence va confier la gestion de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor et des aérodromes à une structure chargée de gérer la période transitoire vers Diass. Aussi, dira-t-il, les AANS (Aéroports et aérodromes nationaux du Sénégal) seront transformés en une structure adaptée telle que recommandée par les diagnostics économiques. Toujours, selon le Ministre des Transports, l’exploitation de l’espace océanique assurée jusque là par l’ASECNA de par ses recettes qui en découlent, a révélé beaucoup d’insuffisances liées à l’obsolescence des moyens de visualisation des Fir, à la vétusté des moyens de communication, au retard dans la mise en œuvre des programmes de formation, etc.... Et surtout, dira M. Senghor, la FIR océanique rapporte plus de 20 milliards de nos francs par an à l’ASECNA et celle dite terrestre ou continentale 25 milliards de francs environ. Et pire, le ministre dit qu’à cause de ces insuffisances, le Cap-Vert qui dispose d’équipements aéronautiques et de moyens de télécommunication modernes est en train de nous concurrencer sérieusement.

A signaler aussi que les organisations internationales comme la CAFAC et l’OACI ne reconnaissent que la responsabilité des Etats et non celle des agences communautaires. Ensuite, dira M. Senghor, ces déficiences accentuent la menace sérieuse qui pèse sur notre espace aérien et nos aéroports qui doivent, selon lui, être de plus en plus compétitifs au regard des exigences en termes d’investissements et de respect des normes en matière de sécurité, de sûreté et de confort des installations aéroportuaires.

C’est donc pour tout cela que, face à ses responsabilités, le Sénégal a décidé de relever le défi afin de continuer de mériter la confiance des clients et de la communauté de l’aviation civile internationale, en reprenant son espace aérien et fournir un service de qualité soutenu par des équipements de pointe compétitifs et un personnel en nombre suffisant, qualifié et compétent. Farba Senghor n’a pas manqué de signaler que notre geste n’est pas isolée puisqu’au sein même de l’ASECNA, 9 pays dont la Mauritanie, Madagascar, le Togo, le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la Côte d’Ivoire, les Comores, la France et la Guinée-Bissau gèrent leurs aéroports internationaux et aérodromes. Pourtant, de la France, il dira qu’elle gère elle-même non seulement ses aéroports, mais son espace aérien alors qu’elle est membre de l’ASECNA et assure la PCA de l’organisme. Pour le ministre des Transports, pratiquement, tous les autres pays africains non membres de l’ASECNA gèrent eux-mêmes leurs espaces aériens.

En prenant cette importante décision, sa seule motivation est la recherche de la performance et de la compétitivité de nos aéroports. Pour finir, le ministre des Transports a dit que les intérêts des travailleurs concernés seront garantis et tous les droits acquis maintenus.

Pour les syndicalistes qui sont sortis précipitamment de la réunion d’avec le ministre, le Sénégal en tant que dépositaire du siège de l’ASECNA ne devait pas prendre une telle décision et en plus, il n’y a eu aucune consultation de l’Etat auprès des intéressés. Pour eux, Farba Senghor n’est plus mandaté à négocier quoi que ce soit, et eux, ils iront voir le président de la République pour régler le problème. Détruire un instrument de plus de 50 ans d’existence que même l’Europe n’a pas encore, c’est du délire, selon les syndicats de l’ASECNA.

Pape Sanor DRAME e qui est entre 18 et 19 % peut être perçu comme le reflet d’une amélioration du système de collecte et une amélioration des services de recouvrement », a affirmé M. Diop.

Source : Le Soleil jeudi 15 novembre 2007

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