Neuvième édition de la Fiara : Cette ‘défaillance’ des éleveurs
Publié le 16 avril 2008
S’il y a un secteur qui souffre de sa sous-représentativité à la 9e édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara), c’est bien celui de l’élevage. Ses acteurs ont brillé par leur absence. En effet, selon les organisateurs, il est même érigé en parent pauvre dans cette manifestation annuelle. Seuls quelques moutons, et gallinacés, sans aucune particularité, sont exposés en ces lieux.
Une ‘défaillance’ que les organisateurs ont fini d’imputer aux ‘limites’ des différentes organisations d’éleveurs. Boubacar Cissé et ses camarades leur demandent d’adopter, à l’avenir, un comportement plus engagé. Pour que l’éleveur aille vers une forme d’activité plus compétitive, plus mercantile et qu’il ait en tête qu’il va sur un marché concurrentiel. ‘C’est une implication à la base. Ce qui nécessite un changement des mentalités pour que l’éleveur se sente plus professionnel’, constate M Cissé pour qui le secteur a de réelles potentialités à exploiter. Car, sous l’effet de la croissance démographique, de l’augmentation des revenus, de l’urbanisation et des changements des habitudes alimentaires, la demande en produits d’élevage est en pleine explosion.
Le sous-secteur de l’élevage occupe près de 400 000 familles au Sénégal, issues, pour la plupart, des couches les plus vulnérables du monde rural. Même si les systèmes de production d’élevage sont rarement spécialisés et restent dominés par les modes extensifs de conduite des troupeaux. Mais tout compte fait, les perspectives d’amélioration des performances des systèmes de production devront tenir compte de ces contraintes et du handicap du secteur. Même si au demeurant, il importe de prendre en considération les possibilités qu’offrent un renforcement de l’intégration agro-pastorale et une optimisation des avantages réciproques de la sédentarisation et de la mobilité pastorale. Pour que le Sénégal demeure un pays d’élevage. Car, les statistiques révèlent qu’entre autres espèces, il y a près de trois millions de têtes de bovins, plus de huit millions de têtes d’ovins et caprins, un milieu physique très favorable et des populations pastorales aux traditions bien établies. Et la valeur du cheptel sur pied est estimée à 550 milliards de francs Cfa, dont 490 milliards pour le seul cheptel ruminant. Les contributions de l’élevage à la croissance ont toujours été positives dans le Produit intérieur brut (Pib). Cette importance de l’élevage se reflète également dans les systèmes de production agricole dont les dynamiques sont fortement influencées par les zones agro-écologiques, les stratégies de production des acteurs et les habitudes de consommation des populations.
source : walf du 05 mars 2008